Dans notre pays si sécularisé, si laïc, où les crèches sont malvenues, on nous rebat les oreilles de ce Saint-Valentin … dont vous me direz que plus personne ne s’occupe, il n’est que prétexte, le pauvre, à un déchaînement commercial …
Mais ici, en Corse, cette île qui revendique son ancrage catholique, que va-t-on fêter ? La Saint-Valentin ou le mercredi des Cendres ?
Va-t-on jeûner (même spirituellement seulement) ou bien profiter d’un repas fin dans un resto bondé ? N’y aurait-il pas moyen de vivre les deux : célébration de l’amour en couple et célébration de l’amour absolu de ce Dieu qui se donne ?
Cela me rappelle une jeune fille catholique à La Réunion, qui lors de mon stage BAFA qui se terminait le vendredi Saint, avait jeûné à midi mais disait tout fort combien son copain était content que ce stage finisse, ils pourraient aller en boîte le soir … Je m’étais étonnée : aller en boîte vendredi Saint ? ne valait-il pas mieux attendre le dimanche de Pâques pour fêter dignement la joie de la Résurrection ?
Vous me connaissez bien, je ne suis pas en train de vous dire qu’il nous faut nous plier à des rites sans autre alternative, mais parfois comment peut-on retrouver véritablement le sens de notre année liturgique, et, à notre manière marquer notre entrée dans ce temps de carême qui nous conduit doucement vers la joie de Pâques, non sans traverser le drame de la Passion.
Voilà, juste en passant !
Bon chemin vers Pâques à tous et toutes.
Marie-Odile